Management des Connaissances et des Systèmes d'Information

Suite au colloque des IAE, voici un petit retour bref sur les différentes communications en KM qui se sont déroulées du 3 au 4 Avril à Montpellier.

Une session KM était organisée le 3 Avril en fin de matinée. Cette session classée "Systèmes d'Information" a rassemblé une partie des chercheurs des SI/KM qui maintenant se connaissent bien. On y a trouvé des communications de François Deltour (Intranet et KM), d'Isabelle Bourdon et Marylin Bourdil (place des "incentives" monétaires dans l'efficacité du KM), et puis quelques nouvelles têtes comme celle de Stéphanie Missonier sur les modalités d'implantation d'un espace numérique de travail dans les établissements scolaires. Cette thématique était un peu éloignée du KM mais en réalité s'inscrit bien dans les analyses sur l'impact des usages sur l'utilisation des technologies de l'information et sur les processus de circulation des connaissances entre élèves, enseignants et parents. A noter que c'est dans cette session que notre contribution commune à Agnès Lancini et moi-même (sur le thème Performance et KM) a été présentée.

D'autres travaux sur le KM ont également étaient présentés le mardi 4 Avril sous l'intitulé "Représentation, Savoir-Faire et Performance". Parmi ces travaux on trouve notamment deux études de cas tout à fait intéressantes. Celle de Laetitia Monnier-Sennicourt qui à partir de l'étude d'un cas mené dans une entreprise de Conseil relie l'utilisation d'un Système de Gestion des Connaissances et caractéristiques professionnelles. La question est de savoir si des facteurs liés aux spécificités professionnelles (au sens sociologie des professions) peut influencer l'utilisation des Systèmes de Gestion des Connaissances. C'est un approfondissement des facteurs organisationnels à prendre en compte pour l'implantation d'un SGC ou d'une démarche KM dans une organisation.

Deuxième étude présentée, celle de Delphine Wannenmacher sur "les contenus, processus et conditions organisationnelles de la transmission de savoir-faire de production". Le cas est intéressant car il s'agit d'approfondir une étude empirique menée au sein des cristalleries lorraines et que l'approfondissement des travaux KM sur les savoir-faire de production est peu importante.

Par ailleurs d'autres travaux ont également traités du KM mais certains étudiés sous l'angle de l'apprentissage organisationnel ne se réfèrent pas du tout aux travaux menés en SI/KM et restent cloisonnés à des points de vue Management Stratégique. Je trouve cela dommage car finalement pour avancer sur un sujet aussi complexe, il paraît nécessaire de croiser les regards et de profiter des apports des différentes disciplines et communautés. Néanmoins, le thème du congrès de cette année et les discours tenus en séances plénières m'amènent à penser que sur ce point les choses sont en train d'évoluer en Sciences de Gestion pour le traitement du KM...