Index des rubriques
Actualités Articles de recherche
Conférences
MACIS: Qu'est-ce que c'est?
Qui suis-je?
Sites à voir
Recherche
ça bouge, ça bouge...
--> Elucubrations?
Dans les mois qui viennent je vous parlerai de plus en plus des évolutions du KM. Effectivement on assiste actuellement à une vraie mutation du KM en France et surtout dans le monde. Le KM étant avant tout une démarche "opportuniste" qui utilise tout ce qui lui tombe sous la main pour optimiser les flux d'informations et de connaissances dans les organisations, il va sans dire que l'explosion des technologies actuelles et des nouveaux modes organisationnels permet aux praticiens et chercheurs en KM de laisser libre cours à leur imagination! ;-)
Aussi les formes de pratiques KM sont-elles en train de changer et cela devrait s'accélerer dans les années qui viennent. Après les bases de connaissances, c'est les communautés de pratiques qui sont en passe de devenir totalement ringardes! ;-) Les outils de travail collaboratifs et les technologies mobiles sont en train de tout bouleverser. A l'heure du Podcast et autres balladeurs MP3, du blog, du wiki et de la recherche collaborative, on passe à du KM encore plus orienté autour de l'apprentissage individuel mis en réseau. Tout va se centrer sur l'individu (Personal KM), de plus en plus indépendant, autonome et expert mais aussi de plus en plus en réseau, en collaboration. Le salarié pourra apprendre partout et gérer sa connaissance de façon de plus en plus autonome. Des transports? Et hop, un petit podcast pour tout apprendre sur les dernières tendances en matière d'organisation (cf: le podcast de la sorbonne ou de l'INSEAD...). Une attente dans une gare ou un aéroport et Zou! le salarié pourra se connecter sur son blog pour écrire ce qu'il aura appris dans la journée pour le conserver pour lui ou bien il pourra participer au wiki sur le projet dans lequel il travaille en ce moment. Un problème en clientèle? Il cherche directement avec le SLE l'expert qui lui paraît le plus adapté pour le renseigner, entre en contact avec lui et règle lui-même le problème. Tout ceci peut paraître traditionnel aujourd'hui mais tout risque de se démultiplier encore...
L'organisation sera de plus en plus centrée sur les réseaux (Network Centric Organization) et les salariés de plus en plus des experts, à tous les niveaux de l'entreprise. Tout l'enjeu pour les entreprises va être de parvenir à controler la capacité de collaboration des salariés. En effet, à court terme pour l'entreprise cette évolution est très rentable. On fait télétravailler le collaborateur (cf annonce de RENAULT), on limite l'espace physique de travail donc on baisse les coûts. On suscite la responsabilisation du salarié dans son mode d'organisation au quotidien mais également dans son parcours de formation (Mobile E-Learning) et dans son évolution professionnelle (si vous n'avez pas développé vous-même les bonnes connaissances avec tous les moyens que vous donne l'entreprise, c'est que vous ne le souhaitiez pas...). Soit. Sur du court terme tout ceci paraît très rentable. Mais sur du long terme...
Quand les entreprises auront vu tous leur salariés devenir des travailleurs indépendants avec des hauts niveaux d'expertise, comment vont-elles réussir à convaincre ces salariés de travailler sur les projets qui paraissent pertinents pour le développement de l'entreprise mais pas forcément pour le salarié? Pourquoi les salariés ne deviendraient-ils pas totalement volatiles et prêts à se vendre au plus offrant? Comment alors motiver le salarié?
Alors qu'aujourd'hui la motivation des salariés est un vrai enjeu partout dans le monde, comment ne pas s'interroger sur ces nouveaux rapports au savoir? Certes nous avons de la marge encore aujourd'hui. L'autonomisation du salarié, en tout cas en France, n'est pas encore très marquée. Quoique... Les nouvelles générations qui arrivent sur le marché n'ont pas du tout le même rapport à l'entreprise. Ces nouvelles générations sont beaucoup plus "zappeuses" que les anciennes. Dès qu'ils s'ennuient ou ne sont pas satisfaits, ces jeunes salariés choisissent de partir. Alors? En sommes-nous si loin?
Bien sûr cela ne concerne probablement pas tous les salariés. Très certainement tout ceci touche plus les cadres. Mais là aussi à y regarder de plus près, le rapport à la connaissance et à l'expertise a changé dans les entreprises ces dernières années. Ce n'est pas seulement le cadre qui peut être expert. On sait aujourd'hui que la maîtrise des processus industriels nécessite la maîtrise des expertises à tous les niveaux hiérarchiques. Sinon pourquoi autant de travaux sur le storytelling et autres expériences narratives appliquées?
Bref, les entreprises vont devoir faire face dans les prochaines années à des vrais, importants changements dans la gestion des connaissances et des informations. La question délicate qu'il va falloir trancher est la suivante: comment profiter de tous ses changements très rentables sur du court terme (autonomisation, montée d'expertise individuelle, adaptabilité du collaborateur...) sans développer des pratiques et des comportements préjudiciables pour les 5 à 10 ans qui suivent?
Très certainement il ne faut pas être frileux, il faut tester de nouvelles pratiques et le plus vite possible si on veut en tirer un avantage concurrentiel. Toutefois être conscient de ces changements et attentifs à ces risques est probablement une nécessité. Bref, les Knowledge Managers, professionnels du E-Learning et auteurs gestionnaires des connaissances et de l'information vont avoir du boulot dans les années à venir! ;-)
A moins que tout cela ne soit que le fruit d'élucubrations tardives d'une spécialiste du KM... ;-)
Aussi les formes de pratiques KM sont-elles en train de changer et cela devrait s'accélerer dans les années qui viennent. Après les bases de connaissances, c'est les communautés de pratiques qui sont en passe de devenir totalement ringardes! ;-) Les outils de travail collaboratifs et les technologies mobiles sont en train de tout bouleverser. A l'heure du Podcast et autres balladeurs MP3, du blog, du wiki et de la recherche collaborative, on passe à du KM encore plus orienté autour de l'apprentissage individuel mis en réseau. Tout va se centrer sur l'individu (Personal KM), de plus en plus indépendant, autonome et expert mais aussi de plus en plus en réseau, en collaboration. Le salarié pourra apprendre partout et gérer sa connaissance de façon de plus en plus autonome. Des transports? Et hop, un petit podcast pour tout apprendre sur les dernières tendances en matière d'organisation (cf: le podcast de la sorbonne ou de l'INSEAD...). Une attente dans une gare ou un aéroport et Zou! le salarié pourra se connecter sur son blog pour écrire ce qu'il aura appris dans la journée pour le conserver pour lui ou bien il pourra participer au wiki sur le projet dans lequel il travaille en ce moment. Un problème en clientèle? Il cherche directement avec le SLE l'expert qui lui paraît le plus adapté pour le renseigner, entre en contact avec lui et règle lui-même le problème. Tout ceci peut paraître traditionnel aujourd'hui mais tout risque de se démultiplier encore...
L'organisation sera de plus en plus centrée sur les réseaux (Network Centric Organization) et les salariés de plus en plus des experts, à tous les niveaux de l'entreprise. Tout l'enjeu pour les entreprises va être de parvenir à controler la capacité de collaboration des salariés. En effet, à court terme pour l'entreprise cette évolution est très rentable. On fait télétravailler le collaborateur (cf annonce de RENAULT), on limite l'espace physique de travail donc on baisse les coûts. On suscite la responsabilisation du salarié dans son mode d'organisation au quotidien mais également dans son parcours de formation (Mobile E-Learning) et dans son évolution professionnelle (si vous n'avez pas développé vous-même les bonnes connaissances avec tous les moyens que vous donne l'entreprise, c'est que vous ne le souhaitiez pas...). Soit. Sur du court terme tout ceci paraît très rentable. Mais sur du long terme...
Quand les entreprises auront vu tous leur salariés devenir des travailleurs indépendants avec des hauts niveaux d'expertise, comment vont-elles réussir à convaincre ces salariés de travailler sur les projets qui paraissent pertinents pour le développement de l'entreprise mais pas forcément pour le salarié? Pourquoi les salariés ne deviendraient-ils pas totalement volatiles et prêts à se vendre au plus offrant? Comment alors motiver le salarié?
Alors qu'aujourd'hui la motivation des salariés est un vrai enjeu partout dans le monde, comment ne pas s'interroger sur ces nouveaux rapports au savoir? Certes nous avons de la marge encore aujourd'hui. L'autonomisation du salarié, en tout cas en France, n'est pas encore très marquée. Quoique... Les nouvelles générations qui arrivent sur le marché n'ont pas du tout le même rapport à l'entreprise. Ces nouvelles générations sont beaucoup plus "zappeuses" que les anciennes. Dès qu'ils s'ennuient ou ne sont pas satisfaits, ces jeunes salariés choisissent de partir. Alors? En sommes-nous si loin?
Bien sûr cela ne concerne probablement pas tous les salariés. Très certainement tout ceci touche plus les cadres. Mais là aussi à y regarder de plus près, le rapport à la connaissance et à l'expertise a changé dans les entreprises ces dernières années. Ce n'est pas seulement le cadre qui peut être expert. On sait aujourd'hui que la maîtrise des processus industriels nécessite la maîtrise des expertises à tous les niveaux hiérarchiques. Sinon pourquoi autant de travaux sur le storytelling et autres expériences narratives appliquées?
Bref, les entreprises vont devoir faire face dans les prochaines années à des vrais, importants changements dans la gestion des connaissances et des informations. La question délicate qu'il va falloir trancher est la suivante: comment profiter de tous ses changements très rentables sur du court terme (autonomisation, montée d'expertise individuelle, adaptabilité du collaborateur...) sans développer des pratiques et des comportements préjudiciables pour les 5 à 10 ans qui suivent?
Très certainement il ne faut pas être frileux, il faut tester de nouvelles pratiques et le plus vite possible si on veut en tirer un avantage concurrentiel. Toutefois être conscient de ces changements et attentifs à ces risques est probablement une nécessité. Bref, les Knowledge Managers, professionnels du E-Learning et auteurs gestionnaires des connaissances et de l'information vont avoir du boulot dans les années à venir! ;-)
A moins que tout cela ne soit que le fruit d'élucubrations tardives d'une spécialiste du KM... ;-)
Ecrit par Ade, le Lundi 29 Janvier 2007, 19:55 dans la rubrique "Actualités".
Version XML
- Cette page est peut-être encore valide XHTML1.1 et CSS sans tableaux.
Thème inspiré par Bryan Bell.
Thème inspiré par Bryan Bell.